Top 18 meilleurs films de Jean-Luc Godard, classés par année

Jean-Luc Godard était un cinéaste aussi emblématique et influent que les fans ne le trouveront jamais, mais quelles sont ses meilleures œuvres ?

Jean-Luc Godard est décédé à 91 ans. Il laisse dans le deuil sa compagne de longue date Anne-Marie Miéville. Alors que ses œuvres les plus populaires ont résisté à l’épreuve du temps, il vaut la peine de jeter un coup d’œil à ses autres films qui sont toujours emblématiques du style et de l’esthétique du réalisateur acclamé, dont beaucoup sont diffusés en continu sur HBO Max et Apple TV+.

Jean-Luc Godard a été l’un des pionniers du mouvement cinématographique de la Nouvelle Vague française. Il a commencé sa carrière comme critique de cinéma et était connu pour son mépris de la « tradition » du cinéma français à l’époque. En conséquence, après être devenu réalisateur, Godard a continué à défier les conventions de l’époque dans ses propres films.

En défiant les conventions du cinéma, Godard est devenu l’un des réalisateurs les plus influents de tous les temps et il a inspiré d’innombrables autres cinéastes, dont Martin Scorsese et Quentin Tarantino.

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1. À bout de souffle (Breathless) – 1960

  • 1 h 30 min. Sortie : 16 mars 1960. Policier, Drame / Disponible sur HBO Max

À bout de souffle était à la fois le premier long métrage de Godard et la première grande percée de Jean-Paul Belmondo en tant qu’acteur. À bout de souffle s’est fortement inspiré des films policiers américains et a suivi une Américaine nommée Patricia Franchini qui se retrouve mêlée à la vie de Michel Poiccard, un criminel.

Le film a été l’un des premiers du mouvement français de la Nouvelle Vague et, par conséquent, est l’un des films les plus influents et les plus emblématiques de tous les temps. En plus de son influence dans le cinéma français, À bout de souffle a également été un succès international en raison de son utilisation de coupes sautées et de son style visuel unique et captivant.

2. Une Femme Est Une Femme (A Woman Is a Woman) – 1961

  • 1 h 25 min. Sortie : 6 septembre 1961. Comédie dramatique, Romance / Disponible sur The Criterion Channel et Apple TV+

Une femme est une femme de Godard est une lettre d’amour au genre de la comédie musicale, ce qui est une agréable surprise compte tenu du portfolio du réalisateur. Il tourne autour de la situation malheureuse d’Angéla (Anna Karina), où elle veut avoir un enfant avec Émile (Jean-Claude Brialy) mais se heurte à la négativité à chaque fois qu’elle le demande.

Certaines idéologies du film sont dépassées, mais cela n’enlève rien à l’amusement à regarder. Des jeux de mots intelligents aux scènes comiques, c’est un titre sous-estimé qui montre une autre facette du réalisateur.

3. Vivre sa vie (My Life To Live ) – 1962

  • 1 h 20 min. Sortie : 20 septembre 1962. Drame / Disponible sur HBO Max

Tout comme Deux ou trois choses que je sais d’elle, Vivre sa vie est une critique du consumérisme qui était devenu une grande partie de la vie au XXe siècle.

Le film met en vedette la légende française et ancienne épouse de Godard, Anna Karina dans le rôle de Nana, une femme qui quitte son mari pour devenir actrice. Il raconte l’histoire de Nana à travers 12 épisodes, montrant sa décision de se prostituer et les luttes qu’elle a au sein de l’industrie. C’est une représentation brutalement honnête de ce que c’était que d’être une travailleuse du sexe à cette époque.

4. Le Petit Soldat (The Little Soldier) – 1963

  • 1 h 28 min. Sortie : 25 janvier 1963. Drame, Guerre

Le Petit Soldat raconte l’histoire de Bruno Forestier (Michel Subor), alors qu’il lutte pour échapper à l’enrôlement dans la guerre d’Algérie. Il rencontre de manière inattendue et tombe amoureux d’une femme mystérieuse au cours d’une mission perfide, compliquant encore plus sa situation.

Godard utilise la simple histoire d’amour pour enfoncer le clou sur l’absurdité et la cruauté de la guerre. Bien qu’il ne soit pas aussi audacieux que ses œuvres ultérieures dans sa critique des crimes de guerre et de la torture, il parvient toujours à être suffisamment choquant pour affecter le public aujourd’hui.

5. Le Mépris (Contempt) – 1963

  • 1 h 43 min. Sortie : 20 décembre 1963 (France). Drame, Romance / Disponible sur MUBI

Le Mépris de 1963 présente une performance stellaire de l’une des icônes culturelles françaises, Brigitte Bardot. L’emblématique mannequin, chanteuse et actrice française campe Camille, une femme qui décide qu’elle n’aime plus son mari, un scénariste travaillant sur une adaptation de L’Odyssée.

Le film est une étonnante exploration de l’émotion humaine qui fait écho aux tragédies du monde antique, notamment avec son décor méditerranéen. Le film a permis au réalisateur de travailler avec des acteurs célèbres comme Bardot et Jack Palance qui ont su rendre justice aux rôles et donner vie à la vision ambitieuse du réalisateur.

6. Bande À Part (Band Of Outsiders) – 1964

  • 1 h 35 min. Sortie : 5 août 1964. Comédie dramatique, Policier

Avec Anna Karina, Bande à Part est un film sur trois personnes qui commettent un vol à Paris. Si le film est un thriller policier, c’est aussi l’un des films les plus amusants de Godard, mettant en scène plusieurs scènes mémorables dont une scène de danse devenue emblématique du cinéma français.

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Le film a été très bien accueilli par les critiques, beaucoup louant la capacité de Godard à livrer un film de gangsters aussi fantastiquement charmant et mémorable. Le fait qu’il ne se prenne pas trop au sérieux va à l’encontre de ce que les fans attendent généralement du réalisateur.

7. Alphaville – 1965

  • 1 h 40 min. Sortie : 5 mai 1965. Drame, Science-fiction, Film noir / Disponible sur Apple TV+

Godard a toujours mis en œuvre des thèmes philosophiques de haut niveau dans son travail, mais cela se voit peut-être plus clairement dans son film de 1965, Alphaville. Dans ce film, Godard mélange les thèmes de la science-fiction avec le film noir classique afin de créer une atmosphère unique.

Le film se déroule dans une ville nommée Alphaville dans laquelle l’individualisme et l’expressionnisme ont été éliminés, ne laissant aucune place à l’art ou à l’expression de soi. L’histoire suit un agent secret nommé Lemmy Caution (Eddie Constantine) dans sa mission de détruire un ordinateur maléfique, ce qui est une prémisse étonnamment simple pour l’impressionnant film philosophique.

8. Pierrot Le Fou – 1965

  • 1 h 50 min. Sortie : 5 novembre 1965. Policier, Drame, Romance / Disponible sur The Criterion Channel et MUBI

Basé sur le roman Obsession de 1962 et mettant en vedette à la fois Anna Karina et Jean-Paul Belmondo, Pierrot le Fou est un thriller policier noir qui couvre des questions telles que la guerre du Vietnam et les luttes artistiques de l’individu. Le film suit Ferdinand Belmondo, alors qu’il décide de quitter sa vie conjugale ennuyeuse et d’échapper à son existence bourgeoise.

Le film est l’un des films les plus époustouflants et uniques de Godard et sans doute l’un des films les plus mémorables de Belmondo. Outre les marques habituelles de Godard, telles que les personnages brisant le quatrième mur, le film s’est également fortement appuyé sur le mouvement pop art qui prévalait à l’époque.

9. Masculin, Féminin – 1966

  • 1 h 50 min. Sortie : 22 mars 1966 (France). Drame, Romance / Disponible sur HBO Max

Masculin, Féminin est un film époustouflant qui explore les luttes de la culture de la jeunesse française au milieu du XXe siècle. Le film se penche sur la culture pop tout au long de son exécution, faisant référence à des propriétés telles que James Bond, des artistes tels que Bob Dylan et des personnalités politiques telles que Charles DeGaulle.

Malheureusement pour Godard, bien qu’il ait fait le film avec la jeunesse française à l’esprit, en raison des thèmes masculins, féminins pour adultes, il a reçu une note qui l’a interdit d’être montré aux moins de 18 ans. Il n’a jamais atteint son public cible sur temps, mais reste toujours une grande représentation des films politiques des années 60.

10. Deux ou trois choses que je sais d’elle (Two Or Three Things I Know About Her) – 1967

  • Disponible sur HBO Max

Alors qu’Alphaville était axé sur l’individualisme, Deux ou trois choses que je sais d’elle était centré sur le consumérisme rampant du XXe siècle. Le film suit une femme au foyer nommée Juliette qui se tourne vers le travail du sexe afin de rendre sa vie de banlieue plus agréable, au grand mépris des autres.

Godard a vraiment fait un travail incroyable pour rendre ce film magnifique, quel que soit le lieu de tournage. Le réalisateur français a utilisé une cinématographie magistrale afin de rendre le banal aussi beau, simple et profond.

11. Week-End (Weekend) – 1967

  • 1 h 45 min. Sortie : 29 décembre 1967. Comédie, Drame / Disponible sur HBO Max

Week-End a été un tournant dans le portefeuille de l’influent réalisateur français. Week-End a été le début d’une orientation plus politique pour Godard qui n’était pas aussi manifeste dans ses œuvres antérieures.

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Le film est centré sur des vacances banales et typiques du pays qui se termineraient par des résultats choquants et absurdes, notamment des meurtres et du cannibalisme, alors que les fondements de la société française de la classe moyenne commencent à s’effondrer. Ce n’est que le début de l’incursion du réalisateur dans un commentaire social plus audacieux qui est devenu aujourd’hui emblématique de ses œuvres.

12. La Chinoise (The Chinese) – 1967

  • 1 h 36 min. Sortie : 30 août 1967 (France). Comédie dramatique / Disponible sur la chaîne Cohen Media

La Chinoise est un autre exemple des intérêts académiques et philosophiques de Godard qui transparaissent dans son art. L’amour de Godard pour le maoïsme était bien connu et la sortie de ce film fit grand bruit.

Le film suit un étudiant en philosophie et quatre autres membres d’un groupe maoïste alors qu’ils tentent de transformer le monde en une sorte de paradis communiste. Godard pose des questions importantes sur les idéologies, les peurs et la politique tout au long du film, qui, comme on pouvait s’y attendre, était toujours ancré dans une charmante histoire d’amour.

13. Ici et Ailleurs (Here And Elsewhere) – 1976

Dans Ici et Ailleurs, une collaboration avec la compagne et cinéaste Anne-Marie Miéville, Godard utilise le format documentaire pour expliquer les limites du cinéma, ainsi que ses dangers.

Le réalisateur critique avec audace ceux qui utilisent les films pour faire de la propagande. L’ensemble du travail se situe entre un film d’art et un documentaire classique, ce qui ne plaira probablement pas à tout le monde. Il est logique que ce film particulier signale la transition de Godard vers des films plus étranges et plus audacieux.

14. Notre Musique – 2004

Godard ne se retient pas dans Notre musique. Le film est un commentaire évident sur le conflit israélo-palestinien et le rôle de l’industrie cinématographique dans sa représentation exacte (ou inexacte).

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Il est séparé en sections, chacune racontant un récit distinct avant qu’elles ne convergent toutes à la fin. Godard joue son propre rôle, avec une scène mémorable soulignant son insistance sur la violence du « contrechamp » au cinéma. Le film est l’un des plus percutants du réalisateur, certaines sections étant presque trop pénibles à regarder – c’est bien sûr une bonne ou une mauvaise chose selon le spectateur.

15. Adieu au Langage (Goodbye To Language) – 2014

  • 1 h 10 min. Sortie : 21 mai 2014. Expérimental – Disponible sur Hoopla

Adieu au Langage est l’un des meilleurs films sur la philosophie qui souligne la capacité de Godard à amener le public à remettre en question ses points de vue et ses pensées tout en regardant un film. Comme attendu du réalisateur, tout le film énigmatique est ancré dans une histoire d’amour, mais il va bien au-delà de la relation lorsqu’il est interprété dans son ensemble.

Il raconte le même récit sous deux angles opposés, avec ses visuels 3D particuliers soulignant la dissonance que les personnages et les spectateurs doivent ressentir. Le film montre à quel point le style de Godard a changé au fil des ans, alors qu’il a continué à s’affiner et à trouver sa voix à travers ses œuvres époustouflantes.

Vous connaissez vraiment Jean Luc Godard ?

Expliquez aussi l’un de ces 3 oeuvres dans le commentaire :

16. Une femme mariée (1964)

  • 1 h 35 min. Sortie : 4 décembre 1964. Drame

17. Je vous salue, Sarajevo (1993)

  • 02 min. Sortie : 1993 (France).

18. Le Livre d’image (2018)

  • 1 h 24 min. Sortie : 24 avril 2019 (France). Expérimental

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